Un consultant en e-business peut intervenir dans un projet TIC de la même manière qu'un architecte dans un projet immobilier. Il n'assure donc pas l'exécution du projet, mais joue un rôle de conseiller et d'accompagnateur du porteur de projet de manière à lui donner le maximum de chances de succès.
Le consultant peut donc :
Vous devez d'abord vous interroger sur les tâches que vous confierez au consultant:
Avec quel niveau de précision ? (ex: définira-t-il la structure du site Internet ? Les spécifications seront-elles détaillées ? Ou bien le cahier des charges sera-t-il purement fonctionnel ?)
Vous aurez peut-être également besoin d’un consultant sur le plan juridique :
Parfois le même consultant est en mesure de gérer tant les aspects stratégiques, techniques, marketing, fiscaux et juridiques, mais souvent vous devrez faire appel à un autre expert, surtout pour ces 2 derniers domaines.
Les projets TIC nécessitant des compétences dans des domaines très variés (techniques, marketing, juridiques) et une expertise de plus en plus pointue, presque tous les consultants se sont spécialisés dans quelques domaines et n'ont que des connaissances génériques dans d'autres.
En Wallonie, il existe un agrément public en matière de consultance privée en e-Business. Au terme d'une audition devant une commission d'évaluation, une cinquantaine de personnes dispose actuellement de l'agrément de la Région Wallonne pour des missions « RENTIC » (durée de 1 an pour des consultants débutants en la matière, ou 3 ans pour des consultants ayant déjà des références avérées).
Une aide financière substantielle est accordée aux PME/indépendants situés en Wallonie qui font appel à un consultant agréé : jusqu'à 80% de subsides sur le montant des honoraires
La fiche descriptive de leur agrément indique les domaines de compétences pour lesquels le jury les a agréés. Il est ainsi possible d'établir une première sélection des consultants en fonction de la mission qui serait confiée.
Des organismes publics, fédérations professionnelles et secrétariats sociaux peuvent également être d’un appui précieux pour monter un projet d’e-commerce (en Wallonie : des guichets d’entreprises comme l’Union des Classes Moyennes et Securex, des couveuses d’entreprises, les centres de compétences TechnofuturTIC et Technifutur).
La première étape dans la sélection, consiste à pointer les consultants repris dans les domaines de compétences souhaités.
Puis il y a lieu de vérifier :
En effet, certains consultants sont également actifs chez des prestataires ou sont partenaires de telle technologie ou solution (ex : partenaire Microsoft, SAP,...), ce qui peut être très enrichissant pour certaines missions vu leur niveau d'expertise, mais peut poser un problème pour d'autres (méconnaissance d'alternatives techniques ou commerciales).
L'étape suivante consiste à connaître leur honoraire pour ce type de mission. Les honoraires journaliers peuvent varier de 1 à 3 en fonction du consultant, sans qu'il n'y ait forcément un niveau d'expertise significativement différent. Ces différences peuvent se justifier en fonction de l'objet de la mission et de la durée. Mais parfois, une hausse des honoraires n’est que la conséquence d’un carnet de commandes bien rempli. Une mise en concurrence n'est donc vraiment pas inutile. Si des interventions pour moins de 500 €/jour peuvent parfois être dénichées, les tarifs les plus fréquemment rencontrés après négociation pour des projets standards sont de l'ordre de 650-700 €/jour en France (750 €/jour au Benelux) pour les missions courtes et de 600 €/jour (650 € au Benelux) pour des missions de plusieurs semaines.
Pour les consultants agréés RENTIC, un barème standard a été publié sur la fiche descriptive de chaque consultant.
Bien entendu, le barème journalier ne doit pas être le seul indicateur comparatif, puisque le coût total dépendra du nombre de jours de mission, donc de l'efficacité du consultant et de la capacité de celui-ci à travailler de façon intensive.
Aussi, il est opportun d'établir un planning d'intervention détaillé, sur toute la durée de la mission.
Ensuite, il peut se révéler judicieux de vérifier les références des consultants retenus dans la short-list, en contactant directement un client pour obtenir son feed-back sur la mission réalisée.
Enfin, comme pour un architecte, il faut que le courant « humain » passe bien, que les 2 parties se fassent confiance mutuellement et que le porteur de projet perçoive bien la motivation du consultant de l'aider dans son projet.
4 volets peuvent être prévus dans le cahier des charges:
Cet article est extrait du livre "e-Commerce: les bonnes pratiques pour réussir" (Editeur Edipro).